Lorient ville

Si les municipalités du pays de Lorient réfléchissent à la mise en place de la nouvelle réforme des rythmes scolaires, l'Union départementale CGT du Morbihan s'interroge.

Hier soir, à la salle Jean-Vilar, à Lanester, l'Union départementale CGT conviait parents, enseignants, politiques, animateurs et autres personnels de la fonction publique à débattre sur la réforme sur les rythmes scolaires. Selon la CGT, « elle n'est pas recevable dans cette forme-là. Le débat ne se situe pas sur quelle année on va l'appliquer. On veut une vraie réforme avec un maximum de démocratie », dit Bruno Bothua, le secrétaire départemental CGT. Clotilde Cornil, enseignante, regrettait qu'à chaque nouveau ministre de l'éducation, il y ait une réforme. Celle de 2008 a réduit d'une demi-journée l'emploi du temps de la semaine. « Cela a déstabilisé tous les repères professionnels. Cette nouvelle réforme n'est que du bricolage : il n'y a eu aucun état des lieux concernant l'impact sur la vie associative, les écoles de musique », dit-elle.

Les syndicalistes unanimes

« Pourquoi une nouvelle réforme ? », s'interroge même un parent dans la salle. « En cinq ans, nos enfants ont perdu une année de leur scolarité », dit-il. Les syndicalistes sont unanimes : il est indispensable d'associer l'ensemble des personnels concernés pour réfléchir à un vrai projet éducatif. La CGT lance même la base d'une nouvelle réforme. « Pourquoi ne pas utiliser l'Appel de Bobigny pour un projet national d'éducation élaboré en 2010, lors des assises nationales sur l'éducation, par 42 organisations, syndicats et associations du monde éducatif. Le chef du gouvernement actuel, Jean-Marc Ayrault a lui-même signé cet appel », propose Philippe Joubert, animateur territorial. Selon la CGT, le débat ne fait que commencer.