CGT TERRITORIAUX VILLE DE LORIENT

télégramme 4 juillet 2013.

L'estimant mal préparée, notamment pour les personnels et les parents, la CGT souhaite toujours l'abrogation de la loi sur la refondation de l'école qui sera appliquée dès la rentrée sur Lanester, Languidic et Groix.

À la prochaine rentrée, huit communes morbihannaises mettront en application la réforme des rythmes scolaires. Dont Lanester, Languidic et Groix. Les autres attendront la rentrée 2014. Rassemblées en collectifs, différentes composantes de la CGT regroupant plusieurs métiers (animateurs, auxiliaires de vie scolaires, Atsem, adjoints techniques, animateurs, professeurs des écoles) contestent toujours cette loi « prise trop vite et sans concertation ». « Elle ne remet pas en cause l'école actuelle qui est une école au rabais, indique Claudine Cornil. Nous ne sommes pas réfractaires au changement, mais une réforme c'est pour aller mieux. Là, les enfants ne sont pas pris en compte, pas plus que les personnels. Tout a été fait pour diviser les personnels. Et la programmation budgétaire est hasardeuse ».

« Rien contre l'échec scolaire »

La CGT envisage une aggravation de la fatigue des enfants. Pour le syndicat, les vraies raisons de ces fatigues sont les classes surchargées ou encore un temps en collectivité trop long. « Des classes moins surchargées, voici ce qui serait plus judicieux », lance Éliane Maudet, animatrice à Lorient. « C'est une tartufferie. Au nom du bien-être des enfants, on dit qu'il faut moins d'heures et plus d'activités. Non. Et les lourds programmes restent inchangés. Rien n'est fait pour lutter contre l'échec scolaire. Ils sont quinze par classe dans certains pays de l'Europe du nord et on en voit les bénéfices », s'emporte Rémi Hamon, secrétaire départemental CGT Éducation. « À Lorient, il est envisagé une sorte de pedibus pour emmener les enfants aux centres de loisirs le mercredi après-midi, cela pose le problème de la responsabilité. On ne se soucie pas vraiment de nos petites têtes blondes », souligne Régine Lejeune.

Demande d'évaluation en octobre

Agent territorial à Lanester, Patrick Le Saëc dénonce, lui, le temps périscolaire. « Trois quarts d'heure pour animer, c'est trop court. Les parents se demandent si ce ne sera pas juste de la garderie ». Animateur sur une commune de Lorient agglomération, Claude Guéguen le rejoint. « Trois quarts d'heure, c'est même ridicule, cela ne mène à rien. Et puis il manque au moins mille animateurs sur le territoire pour cette réforme. Déjà qu'il y a actuellement des carences de personnels ». Le syndicat s'inquiète également des conséquences de la réforme sur les personnels : planning des Atsem, contraintes financières pour les professeurs des écoles, horaires des auxiliaires de vie... Le collectif, qui sera attentif à l'impact des changements dans le Morbihan, demande à ce qu'une évaluation soit faite dès le mois d'octobre dans les collectivités qui ont choisi de changer leur temps scolaire en septembre 2013.